Le repreneuriat une priorité pour la CDEVR : un 5 à 7 très populaire

"La CDEVR a un agenda ambitieux en regard de l’enjeu économique numéro un qu’est le repreneuriat. Au cours des prochaines années, nous allons faire l’expérience du plus grand transfert de richesses de l’histoire de notre région avec une grande génération de chefs d’entreprises à succès qui arrivent au terme de leur parcours professionnel. La préparation de la relève d’une entreprise existante s’étale généralement sur plusieurs années et doit être planifiée adéquatement. Des outils et des services existent pour accompagner autant le cédant que le repreneur. En travaillant en partenariat avec nos partenaires, nous comptons les rendre disponibles aux entrepreneurs, voire bonifier l’offre régionale", mentionne Frédérik Boisvert, directeur général de la CDEVR.

Pour quelqu’un ayant le désir de se lancer en affaires, l’idée de reprendre une entreprise déjà existante peut sembler intéressante, évitant de partir de zéro. Quant à la personne qui détient une entreprise, la perspective de passer les rênes à une personne de confiance est rassurante. Or, les chiffres démontrent qu’une personne sur cinq vivra un échec dans sa tentative de transmettre ou de reprendre une entreprise. Que le lien qui unit le cédant et le repreneur soit familial ou professionnel, l’importance de bien préparer la passation ne doit pas être prise à la légère.

Une trentaine de cédants et repreneurs présents pour un 5 à 7 sur le sujet

Dans l’optique d’outiller les entreprises qui désirent entreprendre une telle démarche, la CDEVR a organisé la conférence Repreneuriat: êtes-vous prêts? en collaboration avec Familles en affaires de HEC Montréal et Soleva. Une trentaine de participants, autant cédants que repreneurs, quelques-uns déjà au fait, d’autres voulant en savoir plus, se sont réunis le temps d’un 5 à 7 pour écouter et échanger avec les deux conférenciers invités.

Catherine S Beaucage, directrice transfert et rayonnement chez Familles en affaires et chargée de cours au département d’entrepreneuriat et d’innovation à HEC Montréal, était la première conférencière. Son expérience, sur le terrain et personnelle, lui a permis d’aborder les enjeux plus spécifiques aux transferts en famille. Avec deux entreprises sur trois au Canada qui sont des entreprises familiales, elle voit ces dernières comme l’épine dorsale de notre économie. Elle a également mentionné que soutenir les entreprises familiales, c’est soutenir le Québec inc. de demain, puisque leur ancrage local est plus fort. Elle a terminé sa présentation en rappelant qu’il n'existe pas de recette pour un transfert familial, seulement de bonnes pratiques.

Puis, Clermont Paquet, bien connu dans la région comme entrepreneur, coach et stratège chez Soleva, a pris la parole. Il a d’abord mis la table avec quelques statistiques : au Canada, 76% des propriétaires d’entreprises comptent passer le flambeau dans les dix prochaines années, mais seulement un propriétaire sur dix s’est doté d’un plan de relève formel pour assurer cette transition. Trois éléments clés à se rappeler selon lui lorsqu’il est question de repreneuriat: il s’agit d’une démarche qui demande du temps, qui exige un plan et aussi qu’il y a là une manne d’opportunités pour des personnes ayant la fibre entrepreneuriale.

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