Victoriaville commémore le centenaire de la Grippe espagnole
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"La grippe espagnole est un événement marquant de notre histoire, alors que beaucoup de familles d’ici ont été affectées. Question de mieux connaître ce tragique épisode, des expositions, des conférences et d’autres activités seront présentées sur le territoire de Victoriaville d’ici l’automne. J’invite d’ailleurs les gens à consulter la page Web conçue pour l’occasion.
Il est possible d’y apprendre une panoplie d’information par le biais de textes de madame Monique T. Giroux, qui a largement documenté le sujet de la grippe espagnole depuis bon nombre d’années, et de multiples références", précise monsieur André Bellavance, maire de Victoriaville.
Le Musée Laurier aborde le sujet avec son son exposition "Est-ce grave docteur?", alors qu’à la Maison d’école du rang Cinq-Chicots, il est question de cet événement historique avec la présentation "Prendre la maladie en grippe".
Une série de publications Saviez-vous que… en lien avec cette pandémie sera également diffusée sur la page Facebook de la Ville de Victoriaville jusqu’en septembre prochain, soit le mois où le congrès eucharistique s’est tenu en 1918.
La grippe espagnole de 1918 fait 50 millions de morts
L’humanité a été éprouvée par de nombreuses pandémies au cours de son histoire comme la variole, la tuberculose, le choléra et le VIH. Certaines de ces maladies sévissent d'ailleurs encore dans plusieurs pays du monde.
"La grippe espagnole de 1918 reste la référence en matière de pandémie avec ses 50 millions de morts dans le monde. Le bilan est pire que celui de la peste noire, qui avait fait 25 millions de victimes sur les 75 millions d’individus touchés au 14e siècle.
L’épidémie de Victoriaville part du Collège commercial des Frères du Sacré-Coeur, alors situé à l’emplacement actuel des écoles Le manège, La Myriade et des logements sociaux se trouvant sur la rue de l’Ermitage, et s’étend à l’ensemble de la population. Les expositions qui commémorent cet événement en vaut réellement le détour. Une belle idée de sortie des plus instructives", mentionne monsieur Alain St-Pierre, préfet de la MRC d’Arthabaska et maire de Saint-Albert.
Le 23 septembre 1918, le Bureau d’hygiène de Montréal déclare l’état d’épidémie à Victoriaville et impose la fermeture du collège. Une quarantaine d’étudiants, trop malades pour voyager, restent au collège alors que 420 pensionnaires retournent chez eux, parfois en incubation ou porteurs du virus, dans différentes villes du Québec, des États-Unis et des provinces de l’Ouest.
Du 24 septembre au 30 octobre, 75 personnes décèdent à Victoriaville et 44 à Arthabaska, pour un total de 119 décès en seulement cinq semaines. L’épidémie s’étend comme des ondes: Victoriaville, Arthabaska, puis les villages en périphérie, pour atteindre Trois-Rivières, Sherbrooke, Montréal, Québec, New York, Philadelphie, le Mexique, etc.
En moins de 7 jours, tout le continent est touché et l’épidémie rejoint celles qui sévissent en Europe. Concrètement, le virus prend trois mois à faire le tour du monde. Les épidémies se rejoignant deviennent ainsi une pandémie.
"L’affluence au Congrès Eucharistique, tenu à Victoriaville du 12 au 15 septembre 1918, a malheureusement été un vecteur important de propagation. La communauté, autour de 5000 individus, a reçu 40 000 visiteurs en quelques jours, alors que la messe papale a rassemblé 25 000 personnes, malgré la pluie", conclut monsieur Bellavance.
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